il descendait par l'escalier extérieurune chambre aménagée dans le grenierpareille à celle de ses dernières annéesau-dessus du Gambetta ?chez la voisine ?je venais d'embrasser ma mèreet l'ai trouvé dans la cour comme je quittaissa maisonnous nous sommes salués à peinecomme de son vivantdes siècles que nous ne nous voyions plusnous avons franchi la grille ensemblele temps d'un tour de clé, il remontait déjàla rue Edouard-Vaillantles périodes sans travail étaient les plusétranges et angoissantesje l'ai rattrapé sans maltous ces matins
après-midioù allait-il ?au café, voir un ami,Antonio el largo ? Da Cunha ?Sylvestre ? Le Polonais ?El Málaga ? Chevalier ?El Rafa ? El Miguel ?chez une femme ?
La Mona ?cette fois, j'étais lànous ne savions jamaisd'où il revenaitj'ai passé mon bras sur son épaulele toucheril s'est tourné vers moi, comme pour me parlersans mots, la gueule en sang,sans dentsje l'ai serré contre moije voulais lui dire tout ce que je savaistout le peudepuis qu'il n'était plus làce qui je pensais l'avait éloignéde sa femme, de ses propres enfantssilence secret qu'il connaissaitselon ellecomment autrement ?qu'il ignoraitselon mon frèrela ville avait beaucoup changéil avait besoin de moipour le guiderle bistro du coin n'existait plusmais le brazza plus loin oùma sœur et moi achetionsà ses anniversaires une boîte de cigarillosune fois un cigareétait toujours là sous un autre nomje croisnous nous sommes perdusdans une autre vieaujourd'hui il me reste dix anspour arriver
place de sa mortj'aime mieux les rêves de cassesur un scénario de Giovanniils m'évitentd'écrire ces idioties
vendredi 2 novembre 2018
Dix ans
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