![]() |
Ludwig Van Borkum |
Je voudrais n'avoir jamais existé ; gommer toute trace de ma présence sur cette planète. Mes peintures sont des paravents qui, tant bien que mal, masquent ma misère et mes ruines. Mes poèmes sont des fragments d'un miroir brisé qui fait le désespoir de Narcisse. Tout comme croire en Dieu, s'aimer est impossible mais parfois se tolérer serait paradisiaque. Ma religion : être ébloui par le pur éclat du néant.
Jean Raine, Le Temps du verbe,
L'Echoppe, 1992
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire