Betty Spann |
je voilais tous les mots que tu attendais
avant la dérobade
histoire de me croire
vivant
de faire le malin
fier de ma solitude
de ce que nous nommions libertéles chats font leur toilette
devant les cadavres rouges
la sueur coule le long de mes doigts
et l'enthousiasme de ta présence
notre sang mêlé pour l'éternité
disais-tu
libérés d'une armée de projets
sous nos ordreshier encore
tu évoquais cette mélodie andalouse
un chant d'honneur et de gloire
et le destin de cette femme irlandaise
ou suédoise
dont tu ignorais désormais le nom
morte sur une plage du nord
le temps nous fuit
tu refermes le livre
et jures de ne jamais plus
lire de romans
ou de ne plus voter
je n'entends rien à ta poésie
de là où je suis et l'état
dans lequel tu voudrais
ne pas me laisserallons nous recoucher
dis-tu
comme de vieux rockers ridicules
et sans dieu
quelque chose comme ça
c'est bien plus que la pluie
plus qu'un adieu
charles brun, plus qu'un adieu
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