Saul Leiter
j'ai cessé de chercher
j'ai cessé d'attendre
j'ai cessé d'en pincer pour toi
et me suis mis à en pincer pour moi
j'ai vieilli rapidement
je suis devenu gras du visage
et mou du bide
et j'ai oublié avoir jamais eu de l'amour pour toi
j'étais vieux je n'avais ni centre d'intérêt ni mission
je tournais en rond à manger et à acheter
des habits de plus en plus amples
et j'ai oublié pourquoi je détestais
tous ces longs moments qu'il me fallait combler
Pourquoi me revenir ce soir
Je ne peux même pas me lever de cette chaise
Les larmes me coulent sur les joues
me revoilà amoureux
et je peux vivre comme ça
Leonard Cohen, Le Livre du désir
trad. Jean-Paul Liégeois
cette photo me fait penser à une nouvelle (dans la série contes je crois) d'Eugène Dabit, intitulée nuit. La photo est forcément mise en scène, mais particulièrement efficace.
RépondreSupprimerAh, Eugène Dabit… (L'Echappée republie sous peu La Zone verte, qu'on se le dise, et qu'on le lise).
RépondreSupprimerConcernant la photographie, je sais que je ne vous apprends rien, cher Kwarkito, tout regard, tout point de vue, tout choix, n'implique-t-il pas une mise en scène ?
Bonjour
RépondreSupprimerJe crois que le meilleur moment c’est quand on monte l’escalier !
Le rêve !
Bonne soirée
Un tigre est devenu président avec ce type de réflexion…
SupprimerEt on pense aussi à Truffaut...
RépondreSupprimerAllez-y, ne vous gênez pas…
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