Comme un enfant craintif j’erre à travers les rues.
L’ombre, ainsi qu’un automne, a flétri les visages,
Et des paupières d’or d’un azur sans nuages
Filtre le long regard des choses disparues.En vain, je fuis la joie énervante qui rôde
Et propage en la nuit sa grossière hystérie.
C’est fête. La douleur des cuivres psalmodie…
Et l’Ivresse, en haillons, prophétique, clabaude.Sur la place, où dormaient des silences de lune,
La crécelle d’un orgue a repris, une à une,
Les valses à la mode en robes de paillons.Un clown, sur des tréteaux, parodie son martyre,
Et la foule, aux éclats de voix de l’histrion,
Acclame par instants la souffrance de rire.
Léon Deubel, La Lumière natale, éd. Rougerie
Bonsoir
RépondreSupprimerMonsieur
Merci !
On te sert du Monsieur, tu ne serais pas en train de t’institutionnaliser ?
RépondreSupprimerJe ne te souhaite pas bonne année , je sais ce que tu en penses, mais le cœur y est.
A abrozo
Cher Luc, ce sera la règle pour cette année qui s'annonce excellente pour tous : les commentaires ici autorisés devront débuter par bonjour ou bonsoir monsieur. De même toute personne désirant s'exprimer ici devra auparavant s'être essuyé les pieds, lavé les mains et la langue au savon de Marseille ou au gel chinois, garder le masque, posséder un carnet de vaccination à jour, un compte en banque positif, un test covid négatif de moins de 24 heures, une inscription sur les listes électorales en bonne et due forme, un abonnement en cours à Netflix, et avoir juré fidélité à la République, Instagram et BFM, et souscrire à la devise En 2021, fini le vin !
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