Je ne sais pas ce que je foutais dans cet avion, où il allait, d'où il partait. Un accès de mégalomanie certainement. J'avais pris la place du pilote, pour rire peut-être. Mais ce n'était pas une cabine de pilotage. Les commandes étaient situées à l'intérieur d'une sorte de comptoir dans les premiers rangs de la carlingue. Ainsi, tous les passagers qui montaient à bord passaient devant le commandant. Moi, en l'occurrence. Tu sais comme dans Les Fraises sauvages, j'assitais à la scène que je vivais à un autre âge. Dans ma tenue, je trônais au devant de l'avion et saluait chaque voyageur. Et je me voyais dans ce rôle. Mais le plus incroyable, c'est que j'avais la gueule de Macron. Qu'on me prenait pour Macron. Et soudain, je vois arriver Brigitte, suivie de son élève. Me voilà obligé de m'expliquer. Je peux pas le baffer devant tout le monde. Alors, je raconte des salades : je me suis assis là pour réfléchir, ai passé le costume et on m'a pris pour lui, et j'ai joué le jeu. Pour rire. Macron ne m'en veut pas et va s'asseoir à sa place dans le fond de l'appareil. Il ne reprend même pas les commandes ! Ensuite, la crise continue, je ne sais comment, si elle était là, dans l'avion, mais je me retrouve en compagnie de Catherine Deneuve qui m'emmène chez elle, dans son appartement de la place Saint-Sulpice. Nous sommes dans son lit, elle me tient dans ses bras et je n'y crois pas. J'ai toujours aimé cette actrice mais jamais fantasmé sur elle. Et puis, je ne suis plus tout jeune, mes années de séduction sont derrière moi. Peut-être, elle aussi me prend-elle pour Macron. Je me vois là encore, comme dans le film de Bergman. J'ai peut-être un autre âge, celui de Macron certainement, je ne sais plus très bien mais Catherine, c'est celle d'aujourd'hui, mais toujours aussi séduisante, celle que nous avons vue à Montreuil l'autre soir dans son manteau rouge. Et sa voix irrésistible qui susurre : J'ai très envie de te sucer, mais pas ici. Oui, tu te rends compte, Catherine Deneuve me tutoie. Elle rajoute : On va aller à l'hôtel. Car le lit est un peu comme le poste de pilotage dans l'avion, tout le monde qui passe par là nous voit. Et chez Catherine, il y a du monde. Sa secrétaire, ses domestiques, son agent… Là, je suis pris de panique. Parce que Catherine, tu l'emmènes pas au Formule 1 ou à l'Ibis de la Porte de Montreuil. Comment je vais expliquer ces dépenses à mon banquier ? Et à ma chérie ? Qui justement débarque chez Deneuve. Je la présente à Catherine. Elle l'idolâtre depuis toute petite, buvait des lait-fraise sous ses fenêtres lorsqu'elle était étudiante et n'ose pas l'aborder. Mais Catherine l'accueille avec son élégance naturelle et elles se mettent à parler de Jacques Demy, de son bouquin qu'elle connaissait et aimait beaucoup, de Michel Legrand… Je peux te dire que ma pipe, je ne l'ai jamais eue. Je me suis réveillé en sursaut lorsque le chat m'a sauté sur les couilles et est venu me baver sur la bouche pour me réclamer ses croquettes. Evidemment, ne me demande pas la signification de ce rêve. Certes, j'avais beaucoup bu la veille et ma tête est bien malade mais de là à me prendre pour Macron et me faire sucer par Deneuve… Tu sais si elle a voté pour ce con ?
lundi 25 février 2019
In bed with Catherine Deneuve, 2
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Peut-être qu'elle trouverait ça exotique la vie avec toi, Catherine... Va savoir ?... ??...
RépondreSupprimerOui, d'autant que je pense que c'est elle qui fantasme sur moi...
SupprimerTon billet me fait penser au poème de Hugo Claus , Sous l'eau avec Ava Gardner. C'est pour ce poème que j'ai acheté L'Age d'homme d'occase chez Amazon.
RépondreSupprimerAmitiés.
Luc
Gracias amigo. Je vais jeter un œil à cet Hugo Claus, dont je croise le nom depuis quelques années sans y avoir mis encoe le nez…
SupprimerRéjouissante lecture que celle de se billet. C'est un rêve tout à fait formidable. Et puis oui, Hugo Claus c'est vraiment très bien
RépondreSupprimerMerci Kwarkito, je n'ai aucun mérite : tout est vrai(ment rêvé)…
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