déjà l'heure
ai-je jamais fermé les yeux
lâché sa main
l'inquiétude
je lutte encore un peu
mais emmêle les mots
j'aurais voulu changer
le système d'exploitation
vider la mémoire
ôter la batterie
mettre en mode avion
m'envoler vers d'autres horizons
apprendre à dormir
à ne plus sentir
qui me parle dans la nuit glacée
qui m'habite cette fois
j'escalade le chat
craint de la bousculer
la découvrir entendre un soupir
c'est l'heure de nos vieilles peurs
de surprendre de nouvelles blessures
la stupeur devant la putréfaction
je faisais le malin pour ne pas vivre le vide
le froid
le feu éteint et plus de bois
je pense personne ne m'a suivi
et elle entend personne ne m'aime
pas même mes rêves mais
promis
j'aurai bientôt largué mon ombre
Charles Brun, Vers solitaires par milliers
Foutu ressassement, la nuit n’est pas un repos. Cher Inconsolable, puis-je te souhaiter un sommeil de bébé en 2019 ?
RépondreSupprimerJe ne sais pas cher Luc : un bébé, ça dort trois heures, ça se réveille, ça pleure, ça boit, ça se rendort et ça repart… Mais belle année à toi aussi !
SupprimerMerci cher Carlos. Un bébé ça pleure et ça boit mais reconnaissez que la source est divinement généreuse.
RépondreSupprimerN'en parlons pas, cher Luc... Nous passons notre vie à tenter de la retrouver...
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