mardi 15 mai 2018

Verdicts

Pierre Belhassen

Ta vie prouve que nous ne sommes pas ce que nous faisons, mais qu'au contraire nous sommes ce que nous n'avons pas fait, parce que le monde, ou la société, nous en a empêchés. Parce que ce que Didier Eribon appelle des verdicts se sont abattus sur nous, gay, trans, femmes, noir, pauvre, et qu'ils nous ont rendu certaines vies, certaines expériences, certains rêves, inaccessibles.
Edouard Louis, Qui a tué mon père, Le Seuil, 2018

1 commentaire:

  1. Dans "Retour à reims", Eribon écrit : "L’arbitraire des verdicts sociaux (…) et comme dans le Procès de Kafka, il est inutile de chercher le Tribunal qui prononce ces jugements, il ne siège pas, il n’existe pas." Nos destins sont kafkaïens. Angoisse.

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