Josef Koudelka |
La très passionnante Correspondance entre André Gide et Jean Malaquais (1935-1950), enrichie, vient d'être rééditée chez Classiques Garnier.
Extrait d'une lettre du front envoyée par l'auteur du Gaffeur au Nobel de littérature de 1947.
[lundi 13 mai 1940]
Je suis d'un calme presque honteux. L'odeur de la mort ressemble à celle des excréments ; on est d'abord saisi jusqu'au vertige, jusqu'au vomissement ; puis on s'en imprègne très vite et on cesse d'être incommodé. Par la suite, c'est l'air pur qui paraît vicié. C'est ainsi qu'on devient gangster.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire