Louis Stettner |
La seule « consolation » est d’oublier qu’on a besoin d’être consolé. — Rien ne console, si ce n’est l’oubli des raisons qui créent le besoin de consolation. Toute activité étrangère au moi est facteur de consolation.Le moi égale inconsolation.Cioran
Sur certaines personnes, les tentatives de consolation redoublent les larmes, aggravent la tristesse. Il y a même un remède homéopathique qui correspond à cet aspect des symptômes. Chagrin-regret-tristesse-mélancolie aggravés par la consolation ? : « natrum muriaticum ».
RépondreSupprimerSans en être une grande adepte, j'ai toujours bien aimé feuilleter des dictionnaires d'homéopathie, avec une curiosité particulière pour tout ce qui tourne autour du psychisme fragile. Et ça m'a toujours amusée, d'abord d'imaginer le maladroit qui essaie de consoler et qui se plante, tout mal à l'aise de voir que ses efforts sont vains et que tout n'a fait qu'empirer, et ensuite que quelqu'un ait été assez fin observateur pour formuler quelque chose qui me paraissait assez juste, l'aggravation par la consolation.
Cependant, cette recrudescence de larmes, l'envie de pleurer ravivée par la consolation, sont assez agréables je trouve, font du bien. Et je revois la scène de la petite fille en pleurs, avec sa robe bleue (rouge) au pied de l'escalier, dans « l'homme qui aimait les femmes », quand Bertrand Morane lui dit quelque chose comme : « Réfléchis bien, tu pleures, mais il n'y a pas un tout petit plaisir au fond de toi ? ».
(ps : j'ai déjà raconté tout ça, mais tant pis, c'est l'occasion)