is it because i'm black ?
soulait délicieusement ken boothe
éclipsant avec élégance syl johnson
que laura de toute manière ignorait
il pardonnait toutes ses lacunes
supposées
en la matière
comme dans d'autres
lorsqu'il pensait à
ses fesses
sans nul doute
les plus belles
baisées par ses mains
ses airs d'actrice hollywoodienne
des années cinquante
la femme fatale
de ces films en noir et blanc
avec détective alcoolique
vous dissuadait de vous attacher
à elle
un nom lui revenait en tête
lorsque ces années mortes
défilaient entre la grande avenue
des remords
et le boulevard de la capitulation
gene tierney
pas moyen de retrouver le titre d'un de ses films
ou son réalisateur
sternberg ?
preminger ?
parker ?
désormais toutes ces séances
dans le noir se confondaient
l'absence est mon destin
se dit-il
oubliant qu'un autre l'avait écrit
rafistoler tant de verbiage
entre deux ou trois maisons
n'avait plus de sens
leave laura to heaven
charles brun, darker than blue
Votre imbécile d'IA, nouvelle Pythie numérisée à laquelle tout le monde se réfère de nos jours, avait raison sur un point : Charles Brun en parlant de sa vie parle aussi de la nôtre. Chacun de ses poèmes me semble directement adressé. Ce poète, son "univers", comme on dit, arf !, me touche personnellement. Je vous rassure, je suis un érotomane raisonnable, cela ne me fait pas le même effet à chaque ritournelle de coin de rue. Mais lui a un vrai talent pour étourdir son homme. Et, qu'il ne s'en offense pas trop, nous nous ressemblons beaucoup, lui et moi. Le style en moins pour moi, bien entendu :-)
RépondreSupprimerAvec beaucoup de maladresses mais aussi d'amitié,
Max, à pas d'heure de la nuit.