La troïka, par la voix de Mme. Merkel, prédit le pire pour le peuple grec en cas de victoire de... la démocratie !
Ici, alors que les marchés mondiaux s'affolent, notre président-voix-de-sa-maîtresse-la-finance rappelle que la Grèce doit respecter ses engagements. Et tandis que nos médias semblent trouver tout cela normal, c'est un Allemand, Christoph B. Schiltz, qui, dans Die Welt, estime que « les menaces proférées par Berlin sont un aveu d'impuissance. Elles prouvent que dans le cas de la Grèce, la
politique de sauvetage de l'UE a
échoué. La Grèce est une débâcle pour l'UE. Il y a longtemps que le verdict des Européens sauveteurs, à savoir "Argent contre réformes", ne vaut plus. Tandis que le coût du sauvetage
n'a cessé de gonfler, les Grecs ne sont plus prêts à emprunter la voie des réformes prônée par
les bailleurs de fonds internationaux, peu importe que le chef du
gouvernement s'appelle Tsipras ou Samaras (...) Quelle sera alors la suite ? Plus de 260 milliards d'euros, 80 pour
cent de la dette totale grecque, est désormais détenue par les
créanciers publics, en particulier donc, des pays de la zone euro. Dans
le cas d'une sortie de la Grèce (de la zone euro), une partie importante
de cet argent serait perdu. Ce serait à Angela Merkel d’expliquer cela
au contribuable allemand. »
L'affrontement risque d'être violent, mais nécessaire... Et si le pays que d'aucuns, du haut de leur arrogance de chiens de garde du libéralisme, se plaisaient à moquer était finalement celui qui nous montrera la voie à suivre ?
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