samedi 12 décembre 2020

Place aux vieux

Le virus, le confinement, le déconfinement, le reconfinement, les masques, les gestes barrière, les mensonges, le chaos et la répression quotidiens nous ont presque fait passer à côté de la dernière production de l'amigo Melingo, Oasis – et pourtant… Il s'agirait donc du dernier volet d'un triptyque entamé en 2014 avec l'album Linyera suivi deux ans plus tard de Anda. Une trilogie consacrée à la figure d'un clochard céleste nommé Linyera (vagabond, mendiant, voyou, en argot bonaerense) qui fait que les critiques qui n'en rament pas une rapprochent raccourciment, chapeau et grand manteau noir aidant, le natif de Buenos Aires d'un Tom Waits… Brèfle, comme dit le poète, place à la musique.

 


Melingo y reprend par exemple des airs connus, autour de la notion de chemin, de la route, de l'indigent, et collabore notamment avec le Tom Waits italien, comme disent les journalistes affligeants, l'excellent Vinicio Capossela, en reprenant une chanson grecque déjà personnalisée par son compère dans la langue de Pasolini. 

A 63 balais, si nous comptons bien, ce bon Daniel retrouve son colega des années 1990 au sein de Los Abuelos de la Nada, Andrés Calamaro, de quatre ans son cadet. Les papys du rock hispanique, après divers excès, succès et oublis, se vantent désormais de bénéficier, malgré le virus, comme de vulgaires matous, de sept vies. Au moins… Et Daniel de nous annoncer fièrement que la relève est en place…

Attends, petit, attends. Papa est encore en vie… 

4 commentaires:

  1. Et en plus il a fait partie des toreros Muertos ! Merci pour cette chouette rencontre, cher inconsolable.

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    1. Je ne peux pas croire Julio que je puisse te faire découvrir quelque chose en matière de musique... Si tu cliques sur le libellé Daniel Melingo, tu trouveras d'autres airs de pépère et du fameux Abuelo… Mais pas de toreros sous la main (je ne m'appelle pas Javier…) Abrazote

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  2. Et pourtant si, du côté de la Plata, j'ai pas mal de lacunes.
    Quant à la période Toreros du Daniel, il me semble bien l'apercevoir à gauche dans le chœur de cette vidéo garantie vhs
    https://www.youtube.com/watch?v=qot8eITOO5s
    Les Argentins n'ont pas le monopole de la nostalgie comme aurait dit l'ex.

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    1. Cher Julio, c'est bien possible… Ce qui nous file tous un sacré coup de vieux. De quoi devenir aussi nostalgique qu'un Porteño ou que tout autre honnête homme…

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