jeudi 13 décembre 2018

Sous tous les noms

Stéphane Mahé

Et, sous tous les noms dont il peut se parer, fascisme, démocratie ou dictature du prolétariat, l’ennemi capital reste l’appareil administratif, policier et militaire ; non pas celui d’en face, qui n’est notre ennemi qu’autant qu’il est celui de nos frères, mais celui qui se dit notre défenseur et fait de nous ses esclaves. Dans n’importe quelle circonstance, la pire trahison possible consiste toujours à accepter de se subordonner à cet appareil et de fouler aux pieds pour le servir, en soi-même et chez autrui, toutes les valeurs humaines.

Simone Weil, Réflexions sur la guerre, 1933

2 commentaires:

  1. Malgré ses maladresses, elle en avait vraiment des bonnes, la Simone.
    J'ai toujours pensé qu'en cas (improbable, quoique de nos jours) de révolution, il y aurait un nombre effarant de flics, commissaires politiques ou plus purs qui épurent les moins purs (mais qui finiront épurés par de meilleurs purs) et que ces tristes sires me dégoûtent.
    Salud.
    J.

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  2. Cher Michel Julio, pas la peine de penser qu'en cas de… il suffit de jeter un œil dans le rétro… Amicalement, C

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