mardi 3 octobre 2017

Désinscriptions du jour



Je ne me sens nullement représentatif de quoi que ce soit. Et encore moins de ma façon d'être.

A toutes ces personnes qui disent se sentir mal dans leur peau, je conseille toujours de consulter un dermato.

Mon type de femme : celle qui ne me rend pas sentimental.

Je sens que je vais y réfléchir à deux fois avant de proclamer mon indépendance.

Les pauses que je m'impose me permettent de ne pas réfléchir aux raisons qui me poussent à ne pas écrire davantage.

Le jour où j'oublierai de ne plus me prendre au sérieux, vous entendrez sérieusement parler de moi.

Passez-moi l'expression. N'importe laquelle.

Je la revois lors de notre premier rendez-vous,
m'attendant, encore pleine d'espoirs.

Mon type de femme : celle qui, honteuse, me demande Comment sais-tu que ça me rend folle ?

Ecoutez, on ne va pas se mentir. Je vous propose d'ailleurs que nous cessions tout dialogue.  

Je n'ai jamais mis de l'argent de côté, je l'admets. Mais je ne parviens pas à comprendre si cela est dû à un manque constant de moyens ou à une pathologie grave.

Ne comptez pas sur moi. Et pas à moins de dix mètres.

Dernièrement, les romans m'ennuient. Après quelques pages, je me déçois en lâchant un Ben, voyons... ou un Ça tombe bien, non ?... ou encore un Il me prend pour qui ?... S'ensuit la présentation à l'auteur d'un bouquet d'injures de derrière les fagots. Le romancier aura beau argumenter, la réconciliation sera, je le sais, impossible.

Mon type de femme : celle qui, au lit, m'épargne les onomatopées pornographiques de circonstance quitte à s'en faire saigner les lèvres.

Je sais malheureusement que je n'aurai pas assez d'une vie pour étaler toutes les conneries dont je suis capable.

J'en ai bien moyennement peur. A vrai dire, je m'en contrefous... 

Je tiens à ce que les choses soient claires entre nous : vous ne pensez tout de même pas être à l'origine de l'agacement qui m'habite ? Vous êtes, vous le savez bien, trop insignifiante pour cela. 

J'ai longuement cherché ma voix avant de réaliser que j'avais commis une faute d'orthographe impardonnable.


Dès que l'on me parle de Kafka, surgit inéluctablement devant moi l'image d'un mug avec, imprimée dessus en noir et blanc, la gueule de l'auteur de La Métamorphose.

Quelqu'un peut me dire si
dans les rues de Saint-Petersboug sont encore proposés aux passants des verres d'eau gratuits comme du temps de l'Union soviétique lorsque tout le monde buvait dans le même verre ?

Vous êtes sûr de vouloir mon avis ? Vraiment ? Vous ne voulez pas autre chose ? Une grimace ? Une chanson ? Un geste obscène ? Une claque ?... Réfléchissez, j'ai bien plus qu'un avis dans mon sac. Et des trucs qui ont très peu servi, quasiment neufs...
N'hésitez pas à m'oublier. De mon côté, je ne me gênerai pas pour vous maudire.

Je ne voyage plus. Non par manque d'argent, mais pour garder l'espoir qu'il reste quelque part des personnes un peu moins connes que celles que nous avons ici.

Désirant échapper à la cohue du festival, je m'étais réfugié sur le canapé d'un bar curieusement désert, disposé à lire quelques pages de poésie ou d'y faire une sieste discrète, lorsque l'on me tapota l'épaule. C'était Mick Jagger. Il avait privatisé le lieu pour quelques amis et me demandait de dégager. L'occasion était trop belle. J'ai prétendu être le barman et fini sur les rotules à cinq heures du matin.

Mon type de femme : celle qui me dit Désinscrivez-moi !


Charles Brun, Vous pouvez envoyer le bonheur

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