mercredi 30 mars 2016

Dans la poche d'un matin

Certes, la seule certitude de nos existences, c'est qu'un jour, elles s'achèvent. Qu'il n'y a pas d'âge pour cela. Pas de justice. Qu'il est parfois téméraire de saluer un ami en lui disant On se voit vite. Mais quand même…
C'était vers 2002-2003, Café de la danse. Moi qui ne fréquentais déjà plus les concerts, je m'étais précipité pour acheter deux billets. Je gardai ce soir longtemps en mémoire pour bien des raisons. Revenais régulièrement à ses chansons. 
Il m'avait fait découvrir la poésie d'Erri de Luca. Et celle de Fabrizio de André dont il aimait reprendre un ou deux titres par soirée.
De sa voix aux accents de feu de bois, aux rythmes jazz, rock ou folk, le chef de gare contait les histoires de gens de rien et autres migrants, les amours branquebalantes, la vie aux champs ou à la mer, la couleur des saisons…
Gianmaria Testa avait 57 ans. 


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