mardi 22 mars 2016

Avale !




Je n'achète plus les grands journaux, ne me promène que sur les sites de quelques uns d'entre eux, lis un article par ci par là, ce qui, généralement, conforte ma décision de ne plus polluer mon pauvre esprit déjà bien malade par tant d'inepties, de nouvelles inutiles. Depuis hier, quelques titres du PPA (Parti de la Presse et de l'Argent) me suggèrent de désactiver mon logiciel bloqueur de publicités en m'offrant, en contrepartie, un mois d'abonnement à leur publication. Si tu avales nos pubs, on t'offre nos désinformations, me disent-ils en substance. 

Ainsi le quotidien vespéral des marchés :
Bonjour, et bienvenue sur Le Monde.fr Pour permettre à nos 400 journalistes de vous apporter chaque jour une information de qualité, fiable, variée, et pour pouvoir continuer à vous proposer des services innovants et performants, nous devons pouvoir compter sur les revenus de la publicité.
Bonne lecture sur nos pages (avec, en sus, photo du directeur du truc)

Du même groupe, l'hebdomadaire cathoculturel (celui-là même qui récompense la littérature qui fait du bien) :
Pour financer le travail de nos journalistes qui vous apportent chaque jour une information de qualité, et pour que nos équipes puissent continuer à vous proposer des services innovants et performants, nous devons pouvoir compter sur les revenus de la publicité. (signé par la directrice de la chose)

Ou encore, chez leurs camarades du Figaro (propriété, souvenons-nous, d'un type à la fois sénateur, patron d'une entreprise d'aéronautique et d'armement au service de la France - ou vice versa - et tout juste renvoyé au tribunal pour blanchiment de fraude fiscale), ce gif incontournable :




 

Alors, toi aussi, cher inconsolable, fais comme moi, oublie les aides mirobolantes offertes par l'Etat à ces grands médias et pense aux salaires de nos professionnels de la profession  qui, sans les annonceurs philanthropes, ne pourraient être versés, mets le couvert et ouvre la bouche, si tu ne veux pas la mort de la presse libre. Tu vas en bouffer de la pub, dans le privé comme dans le service public, mais ce sera au nom de la démocratie et de l'information.

1 commentaire:

  1. Ils ont tués l'intérêt de lire des journaux..Depuis 2013, il n'y a plus de frabricant français de rotatives, les fabricants américains et japonais sont dans le rouge...surnagent deux groupe allemands. Quant-aux imprimeries, c'est faillites et regroupements derrière quelques trusts qui ont eux intérêt à continuer de divulger la bonne parole libérale.

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