lundi 25 mai 2015

Beau temps mais orageux en fin de journée


Alors que le cinéma français triomphe à Cannes, il est peut-être bon de (re)lire ce papier paru dans le Diplo d'octobre dernier, nuançant quelque peu le beau ciel bleu couvant notre cinéma.

Il y a comme une tendance à la morosité dans le paysage cinématographique français. Le bilan de l’année 2013 enregistrait certes un nombre constant de films produits : deux cent neuf, dont cent cinquante-quatre intégralement financés par des sources nationales. En revanche, il soulignait une baisse de la part de marché du cinéma hexagonal, avec seulement soixante-quatre millions et demi d’entrées en France, soit 33,8 % du total — le taux le plus bas des dix dernières années — contre une moyenne de 39 % entre 2004 et 2013 (1). Les investissements connaissent un net recul de 4,3 %, alors qu’ils progressaient à un rythme annuel de 1,5 % depuis 2004. L’année 2014 n’incite pas davantage à l’optimisme : le nombre de tournages déclarés au premier semestre est en baisse de 32 % par rapport à la même période en 2013. Or c’est la production la plus artisanale, la plus indépendante qui est concernée : délaissés par la télévision, les films d’auteur ne peuvent guère être financés qu’avec l’avance sur recettes — l’aide sélective du Centre national du cinéma et de l’image animée(CNC) (2) — et l’apport d’une subvention d’un conseil régional. On compte aujourd’hui de plus en plus de cinéastes qui ne peuvent mener à bien leurs projets... La suite ici

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