mardi 10 mars 2015

Ce n'est pas l'imagination des autres


Je n'ai pas une grande connaissance de la littérature policière. Je connais davantage le film noir. Comme tout le monde, j'ai vu quelques adaptations de romans de Patricia Highsmith, L'ami américain étant celle qui m'avait le plus secoué, avec le fabuleux Bruno Ganz, l'inquiétant Dennis Hopper en Mr. Ripley, la musique, et une apparition avec pansement de Jean Eustache. C'est aujourd'hui un de ces films dont je redoute un nouveau visionnage, en raison du maniérisme de Wenders, de ce qu'il est devenu. Je suis moins indulgent avec l'âge, moins intimidé. 



Le bouquin dangereux que je lis actuellement m'a donné envie de revoir L'inconnu du Nord-express et surtout de lire le roman dont il est tiré. Je me souviens de l'avoir vu et revu enfant, à la télévision, le film avec le briquet !



Patricia Highsmith disait ne pas avoir un goût particulier pour les romans policiers. Et si elle reconnaissait que l'on pouvait conclure, à la lecture de ses livres, que chacun de nous peut un jour devenir un meurtrier, elle avouait, malgré une attirance pour l'amoralité, n'avoir en elle aucune pulsion criminelle.
Je connais mal sa biographie, mais d'après quelques recherches, son enfance et son adolescence, avec un beau-père qu'elle détestait, une sexualité dite différente à l'époque, la poussent à l'isolement, à se réfugier dans la lecture et à tenir un journal dès l'âge de 6 ans.
« Je lis, j'écris, je crée. Je dois me perdre dans le travail, afin qu'il ne reste plus de place ni pour l'autre, ni pour le reste. », note-t-elle en 1939, à 18 ans. On lui connaît quelques aventures tumultueuses, une vie de bohème au Village, mais elle passera le plus clair de son temps dans le noir et seule. 



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