L'autre jour, au lycée, alors que la petite bande de Maxime était en salle de perm', leur ami est alerté par son téléphone intelligent de la présence à quelques mètres d'un membre du club anonyme. Effervescence au menu. On cherche autour de soi et on ne voit pas qui pourrait correspondre au profil affiché. Après quelques minutes, ça s'éclaire ! La salle de perm' est située juste en dessous de la salle des profs ! On fait alors la liste des enseignants potentiellement gays et tout le monde s'accorde sur un prof de physique, manquant d'autorité et passant son temps à gueuler de sa voix effiminée pour obtenir le silence des élèves. Passée l'excitation de la révélation, il n'y a aucun doute. Dans l'après-midi, nouvelle alerte portée par le petit écran de Maxime alors que passe dans le couloir le fameux suspect qui, croisé un peu plus tôt avait jeté au petit groupe un drôle de regard. Il est vrai que Maxime a illustré son profil d'une photo…
Alors que ma fille me raconte tout cela, effectivement amusant, je pense à ce prof, déjà certainement l'objet de moqueries et désormais affiché gay en chasse par manque de prudence. A ce que signifie dans nos vies l'absence définitive d'une frontière entre vie privée et vie publique, à l'instantanéité de rencontres souvent sans lendemain, tous ces vastes débats de société inévitablement revisités avec ce genre d'anecdote. Lorsque ma fille rajoute que c'est encore plus drôle si l'on tient compte de la description que le prof donne de lui-même et de ses préférences sexuelles mais qu'elle ne peut décemment pas raconter à son père. Je la remercie de sa délicatesse et plains sincèrement ce pauvre enseignant désormais confronté aux railleries avisées et documentées des gamins. Heureusement, les vacances scolaires sont arrivées, le bac blanc approche et les esprits convergeront certainement vers d'autres matières et préocupations moins marrantes…
En physique on étudie les lois de l'attraction...
RépondreSupprimer