vendredi 2 janvier 2015

Le coeur du cinéma français bat encore !

Secoué par les polémiques sur le salaire de ses stars, la convention collective, la chronologie des médias..., le cinéma français commence l'année par une bonne nouvelle. A 44%, la part de marché du film national égale celle de 1967 ! Trois films inoubliables sont à l'origine de ces chiffres historiques. Qui a dit que les Français étaient fâchés avec leur cinéma - et ses grosses vedettes -, que nous ne produisions qu'un art nombriliste et indigeste ? 
En tête, avec ses 12,3 millions de spectateurs officiels, la comédie lubitschienne, Qu'est-ce qu'on fait au Bon Dieu ? et sa morale décomplexée. En substance, nous sommes tous un peu racistes alors pourquoi ne pas en rire ? Le succès de ce discours nous vaudra une suite sous peu, nous dit-on... Eric Zemmour likes this. 




Acteur-scénariste-réalisateur très justement le mieux payé de cette belle industrie, Dany Boon, notre Woody Allen national, fut de nouveau désopilant en 2014, et de nouveau aux côtés de son impayable complice, Kad Merad dans Supercondriaque. 5,3 millions de nos concitoyens n'ont ressenti aucun symptôme d'arnaque et ont donné leur bénédiction à leur humoristes préférés.



Enfin, maître incontestable d'un cinéma qui ne prend pas les spectateurs - et les pouvoirs publics - pour des perdreaux, Luc Besson a réuni 5,2 millions de fans de la belle Lucy. Certes, en anglais. Mais quand on veut se mesurer à Hollywood, peut-on sérieusement faire autrement ? On en veut pour preuve que ce film d'anticipation, et son battage médiatique, convainquirent totalement 52  millions de visionnaires dans une soixantaine de pays. 



Devant tant de poésie et d'intelligence, je me sens tellement largué que j'hésite à retourner un jour au cinéma, et encore moins à m'isoler dans un bureau de vote... L'âge, sans doute.

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