mardi 2 décembre 2014

Réveil gitan


Je ne sais pas comment c'est pour vous, mais dès que je programme mon réveil, je dors mal. J'ai peur qu'il ne sonne pas, peur de ne pas l'entendre, de me réveiller en pleine nuit et ne pas réussir à me rendormir, ou de retrouver le sommeil une demi-heure avant la sonnerie, bref, je dors mal, les angoisses de toute sorte en profitent pour se manifester et je me retrouve soumis à la tyrannie de l'insomnie. N'étant pas penseur comme Cioran ou Schiffter pour en faire un aphorisme ou un livre, je m'en accommode mal. Avec l'âge, on récupère moins facilement. J'ai l'impression d'être toujours fatigué, mou, décalé. 
On devrait tous pouvoir arriver au boulot à des heures indéfinies. Un jour, on se réveille à 8h, le temps d'avaler un truc, passer sous la douche et le reste, on est au boulot à 9h-9h30. Une autre fois, on pionce jusqu'à midi, on arrive à 13h30, l'avantage étant qu'on ne fait pas de pause déjeuner dans ce cas-là. Ces petits arrangements ne devraient pas affoler l'Allemagne et faire chuter la relance de la zone euro. Pareil pour nos rendez-vous. On se dit qu'on se voit tel jour vers telle heure et on précise un peu plus avant de partir. N'allez pas me faire croire que nous avons tous une vie tellement riche et exceptionelle que nous ne pouvons en perdre quelques minutes, voire quelques heures, dans le cas d'un rendez-vous fluctuant. Retrouvons tous notre esprit gitan !

2 commentaires:

  1. On est bien pauvre quand on a pas une minute à soi.
    Moi aussi, par périodes, j’ai l’impression de ne passer que des nuits blanches, je cogite, je ressasse. C’est le prix à payer pour faire avancer mes modestes productions picturales.

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  2. Moi je connais bien un type, travailleur indépendant, sans enfant, qui se lève à l'heure qui lui plaît. 10h30 ce matin et encore à cause d'un coup de fil... Qu'est-ce qu'il est énervant celui-là.

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