vendredi 21 novembre 2014

Sacré bordel


Je ne me souviens pas de cette tunique. Et la vidéo, on a beau la mettre en HQ, elle est dégueulasse. Qu'elle est loin l'époque Beta. On a du mal à croire que ça a existé... Vive le numérique, donc ! Pourtant, je crois bien que j'y étais. J'aurais dit que c'était un peu plus tard, vers 1985/86, mais possible que ce fut en 1983. Peut-être est-elle venue chanter plusieurs fois dans ces années-là... Je n'écoutais qu'elle en ces temps post-adolescents, déjà nostalgiques. Elle et Gardel. Et Goyeneche.
Et Piazzola, également vu dans ces années-là, au Théâtre de la ville. J'avais approché lourdement une fille en lui offrant un bouquin (volé) de Carver et une place (achetée) pour le concert d'Astor. Elle a gardé Parlez-moi d'amour mais ne voulait pas en entendre parler. Or à cet âge niais, je ne concevais la drague que sous cet angle... Je suis allé seul au concert et ai revendu la place de la morte à une autre femme, rencontrée devant le théâtre. Il ne s'est pas plus passé quelque chose avec cette inconnue qu'avec la première. Et puis, celle-ci était vieille : au moins 40 ans... 
Pas loin de Châtelet, dans le début du quartier des dames à fantasmes, existait une boîte de tango, les trottoirs de Buenos Aires. J'y ai vu la Tana là-bas aussi. Avant ou après l'Unesco, je ne sais plus. Et comment me suis-je retrouvé dans cette salle froide et trop grande pour une telle musique ? Par une invitation certainement. Je suivais régulièrement une émission de tango sur Radio Latina, je crois. L'invitation venait-elle de là ? Ou FIP ? Aucun souvenir et peu importe. 
Cette chanson, interprétée assez théâtralement par la Tana, la Rital, surnom que se trimballe Susana Rinaldi depuis ses débuts, est signée Enrique Santos Discépolo. On doit également à cet auteur, disparu à 50 balais, des titres irremplaçables tels que El choclo ou Malevaje
Un cambalache est l'équivalent argentin de nos brocantes ou vide-greniers où l'on peut tout trouver. Ici, il est question du XXe siècle, période qualifiée de gros bordel où tout se vaut, où l'on peut être escroc ou savant, peu importe, tout se tripote. La chanson a été écrite en 1934. Heureusement, ça commence à dater, cette vision de la vie...

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